La Révolution française

Les causes qui ont conduit à la Révolution sont multiples. L’apparition de nouvelles valeurs morales et intellectuelles au cours du Siècle des Lumières (ou mouvement des Lumières, XVIIIème  siècle), à travers notamment les écrits de Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot, ont créé un climat favorable aux revendications d’un peuple opprimé par les classes dominantes.

Par ailleurs, la monarchie est en crise et affaiblie ; elle doit faire face à la montée en puissance des Parlements qui s’opposent au roi Louis XVI (1754 – 1793); le déficit budgétaire de l’État est chronique, le peuple mécontent doit payer des impôts plus lourds pour financer des guerres coûteuses en Europe et en Amérique : le marquis de La Fayette (1757 – 1834) est parti combattre dès 1777 avec des volontaires français aux côtés des insurgés des États du Nord de l’Amérique. La fin de la Guerre de l’Indépendance sera finalement proclamée en 1783, lors du Traité de Versailles.

La combinaison de tous ces facteurs contribue donc à installer une grave crise de confiance dans le pays, ainsi qu’un sentiment profond de frustration parmi le peuple, qui menace d’exploser.

Devant la crise économique du royaume contesté, le 5 mai 1789, le roi Louis XVI et Necker ouvrent solennellement les États Généraux. Les représentants du Tiers État dénoncent la division de l’Assemblée en trois ordres qui les met automatiquement en minorité lors des votes, face aux représentants des ordres privilégiés, le Clergé et la Noblesse.

Le 17 juin 1789, les députés du Tiers État, se considérant comme la grande majorité du pays, se proclament « Assemblée Nationale ».

Le 20 juin 1789, les députés du Tiers État se heurtent à la fermeture de la salle des Menus Plaisirs. Ils vont donc se réunir dans la salle du Jeu de Paume. Bailly lit le Serment du Jeu de Paume, et les députés du Tiers État jurent de ne se séparer qu’après avoir donné une Constitution à la France, c’est-à-dire un texte organisant les relations entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés.

Le 23 juin 1789, le roi se rend dans la salle du Jeu de Paume et déclare le maintien des trois ordres ; il accepte quelques réformes comme la réforme fiscale. Mirabeau l’apostrophe : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne sortirons que par la force des baïonnettes ».

Le 27 juin 1789, le roi renonce aux trois ordres et accepte l’Assemblée constituante.

Le 11 juillet 1789, renvoi de Necker créant un mécontentement dans Paris. Le lendemain, Camille Desmoulins fera son premier grand discours devant la foule réunie dans les jardins du Palais Royal.

 Le 14 juillet 1789, prise de la Bastille : après s’être emparés de fusils aux Invalides, n’ayant pas de poudre à canon ni de balles pour leurs fusils, les émeutiers se rendent à la Bastille, car de la poudre y serait stockée.

Les 5 et 6 octobre 1789, l’Assemblée obtient du roi la signature des premiers articles de la Constitution et de la Déclaration des Droits de l’Homme. Les Parisiens ramènent la famille royale aux Tuileries à Paris.

Le 4 août 1789, abolition des privilèges et du système féodal. Le 26 août 1789, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Le 14 juillet 1790, fête de la fédération sur le Champ de Mars, pour consacrer l’unité de la nation et des Français. Le roi jure de respecter la future Constitution.

 En juin 1791, la famille royale tente de s’enfuir hors de France ; elle est arrêtée à Varennes et ramenée au Palais des Tuileries. Louis XVI perd la confiance des Révolutionnaires.

En septembre 1791, la Constitution est appliquée, le roi gouverne avec une Assemblée législative, qui propose et vote les lois. Les rois et empereurs des autres pays s’unissent contre la France révolutionnaire de peur de voir la révolution gagner leur pays.

En avril 1792, la France déclare la guerre à l’Autriche et la Prusse se rallie à l’Autriche.

Le 10 Août 1792, découverte au Palais des Tuileries de l’armoire de fer où Louis XVI cachait ses papiers secrets ; la correspondance du roi avec les ennemis de la révolution provoque son procès. Les Parisiens sont convaincus que le roi veut les trahir, la famille royale est arrêtée et emprisonnée à la prison du Temple.

 Le 20 septembre 1792, les troupes révolutionnaires remportent leur première victoire contre la Prusse à la bataille de Valmy.

Le 20 septembre 1792, la Convention nationale succède à l’Assemblée législative. Le 22 septembre 1792, cette nouvelle assemblée proclame la Première République.

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