Une nouvelle assemblée, la Convention nationale, est élue au suffrage universel le 20 septembre 1792. Le lendemain, les députés abolissent la royauté, qui avait été renversée le 10 août, et proclament la République.
Les décrets de la Convention sont dès lors datés de l’An I de la République (le calendrier républicain). Le régime se veut démocratique, avec la Constitution de l’An I (1793), non appliquée. Deux factions politiques s’affrontent à la Convention : les Girondins, qui sont des républicains modérés, et les Montagnards, plus radicaux et centralisateurs. Cette lutte débouche sur les journées des 31 mai au 2 juin 1793, qui marquent le triomphe des Montagnards. La plupart des Girondins périssent sous la guillotine.
Les Montagnards mettent en place un gouvernement révolutionnaire, le Comité de Salut Public, dominé par Danton, puis, après la chute de celui-ci, le 10 juillet 1793, par Robespierre. En septembre 1793, ils instaurent la « Terreur ».
En juillet 1794, les Républicains modérés reprennent le pouvoir. Une nouvelle Constitution est adoptée (Constitution de l’An III) et un nouveau régime, le Directoire, est mis en place.
Après le coup d’état de Brumaire an VIII (novembre 1799), la Constitution établit en fait la dictature de Bonaparte, qui se mue en monarchie par les Sénatus-Consultes du 18 mai 1804, dite aussi « Constitution de l’an XII».