Après un long exil, le Comte de Provence (1755-1824), frère de Louis XVI, rentre en France pour y régner sous le nom de Louis XVIII. Il gouverne selon une Constitution inspirée par la monarchie anglaise. Le roi dispose du pouvoir exécutif et d’une part du pouvoir législatif. Il détient l’initiative des lois et désigne les membres de la Chambre des Pairs.
L’assassinat, en 1820, du duc de Berry, neveu et seul héritier de Louis XVIII, met fin à cette politique. Cet ancrage à droite se confirme en 1824, lorsque le comte d’Artois succède à son frère. Il se fait sacrer à Reims, renouant ainsi avec les pratiques de l’Ancien Régime, sous le nom de Charles X.
En 1830, arrive au pouvoir Louis-Philippe Ier qui reprend la Charte de Louis XVIII et la rend un peu plus libérale. Grâce au maintien de la paix en Europe, le gouvernement poursuit l’assainissement des finances. Le principal ministre, F. Guizot, entame une politique de modernisation du royaume. Il généralise l’enseignement primaire et développe le réseau des communications. Le pays connaît un notable développement économique. Mais cette situation se dégrade à partir de 1846. Aux mauvaises récoltes s’ajoute une crise industrielle et financière qui fait monter le mécontentement.
Les républicains estiment qu’ils ont été trompés lors de la Révolution de 1830 et sont rejoints dans leurs revendications par les ouvriers, et par la petite et moyenne bourgeoisie.
Faute de pouvoir s’exprimer démocratiquement, les Républicains contournent la loi interdisant les réunions politiques : ils organisent des banquets. Le 21 février 1848, l’un de ces banquets interdit provoque des manifestations et des barricades entraînant l’abdication de Louis-Philippe, le 24 février, et la proclamation de la République.