Le Second Empire : 1852-1870

Un an après son coup d’état, le 2 décembre 1852, Louis Napoléon Bonaparte est proclamé Empereur des Français sous le nom de Napoléon III. Il gouverne de façon autoritaire avec une police très omniprésente qui contrôle la presse, les réunions et les opposants. C’est ainsi que de nombreux républicains sont soient arrêtés, emprisonnés ou exilés à l’étranger comme, par exemple, Victor Hugo.

Après 1859, afin d’obtenir plus de popularité, Napoléon III assouplit son régime pour un empire libéral. En 1864, le droit de faire grève est accordé aux ouvriers. Les écoles primaires laïques (non religieuses) se développent. Les députés obtiennent le pouvoir de proposer des lois.

Dès 1852, la révolution industrielle s’accélère : la campagne se dépeuple et les villes vont doubler leur population. De grandes banques, comme la Société Générale (1864) ou le Crédit Lyonnais (1863) sont créées et ouvertes à l’épargne publique, permettant de financer les grands chantiers. On construit depuis Paris des routes et des réseaux de chemins de fer à travers la France entière.

En 1870, afin de réunifier les états allemands à la Prusse, le Chancelier Bismarck, ministre du roi Guillaume 1er de Prusse, fait circuler une fausse nouvelle dans la Dépêche d’Ems, espérant une guerre contre la France. Napoléon III se laisse influencer par les partisans de la guerre et le 1er septembre 1870,  il déclare la guerre à la Prusse.

L’armée française est battue à Sedan ; Napoléon III est fait prisonnier, cet échec entraînant la formation du second Reich. A Paris, le 4 septembre 1870, le député Léon Gambetta proclame la République, alors que les Prussiens et leurs alliés occupent le Nord de la France. Succédant à l’Empire, le gouvernement de la Défense nationale  souhaite continuer la guerre contre la Prusse. Le général Louis-Jules Trochu le (1815 – 1896), Gouverneur de Paris, démissionne le 22 janvier, mais il fait une déclaration dans laquelle il préconise en réalité la capitulation de la France.

Les élections du 17 février 1871, favorables aux monarchistes, élisent Adolphe Thiers, réfugié à Bordeaux, chef du pouvoir exécutif, alors que le roi de Prusse proclame l’Empire Allemand dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles. Le gouvernement de Thiers, installé à Versailles, décide d’assiéger Paris et de récupérer armes et canons entreposés à Montmartre et Belleville. Les Parisiens sont furieux car ils ont eux-mêmes payé ces 227 canons. Les Allemands occupent toujours Paris. Craignant un nouveau retour de la monarchie, les ouvriers « communards » se soulèvent le 18 mars 1871 contre les soldats versaillais du gouvernement de Thiers : c’est le début de la « Commune de Paris », une insurrection qui durera 2 mois, jusqu’à la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871, où les soldats versaillais écrasent les Communards après une atroce et terrible  violence sans précédents.

Le 10 mai 1871, Thiers signe avec Bismarck le Traité de Francfort prévoyant la capitulation de Paris assiégé par les Allemands depuis plusieurs mois. La France perd l’Alsace et la Lorraine et doit une indemnité de 5 milliards de Francs Or.

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